L’Europe soudée autour de la Grèce

Après de longues discussions, les dirigeants des pays de la zone euro se sont finalement mis d’accord pour un deuxième plan de sauvetage pour sauver la Grèce de la faillite. Ce second plan s’élève à près de 226 milliards de dollars.

L’annonce a été faite hier soir à Bruxelles à l’issue d’une rencontre décisive pour l’avenir de la monnaie unique. Lors d’une conférence de presse qui a suivi le réunion, Silvio Berlusconi, le chef du gouvernement italien, a donné le détail de ce plan de sauvetage. Ainsi, 156 milliards de dollars seront accordés sous forme de prêts de l’Europe et du Fonds Monétaire International, 53 milliards proviendront des banques créancières, et le reste, soit 17 milliards de dollars, consistera en un rachat de la dette sur le marché. L’adoption du plan de rigueur par la Grèce a été déterminante dans la décision des dirigeants de la zone euro comme l’a laissé entendre le président français Nicolas Sarkozy en affirmant « ne pouvoir abandonner un membre de la zone euro à partir du moment où il s’engage dans un programme de réforme ». La participation du FMI, encore incertaine un peu plus tôt dans la journée, a été confirmée par Herman Van Rompuy, le président de l’Union Européenne.

Le chemin sera encore long et pénible pour la Grèce avant qu’elle ne sorte définitivement de la crise. De toutes les façons, cette crise grecque remet en cause le concept de la zone euro. Certains pensent qu’il faudrait arriver à une gestion plus fédérale de la monnaie unique. Nicolas Sarkozy et d’Angela Merkel ont annoncé, avant la fin de l’été, des propositions d’amélioration de gouvernance.

A propos de Fitzpatrick Georges 1537 Articles
Georges Fitzpatrick a été analyste financier, puis journaliste spécialisé dans les marchés émergents pendant plus de 20 ans, il a officié à Wall Street dans plusieurs banques d’affaires de la place New Yorkaise