L’armée turque et les forces de la coalition internationale antidjihadiste ont lancé une opération mercredi matin au nord de la Syrie, pour chasser les combattants de l’Etat islamique de la ville de Jarablos, proche de la frontière turque, a annoncé dans un communiqué, le bureau du Premier ministre turc.
La ville de Jarablos, le dernier point de passage encore contrôlé par l’organisation djihadiste entre la Syrie et la Turquie, est tenue par l’Etat islamique depuis 2013.
Ce mardi, la Turquie s’était dite prête à soutenir une opération armée pour chasser l’Etat islamique de Jarablos, en représailles aux tirs de mortiers et de roquettes en provenance du front syrien contre le territoire turc. L’opération a démarré mardi à 4h locales selon l’agence de presse gouvernementale Anadolu.
Pour la première fois depuis la destruction en novembre 2015, par la chasse turque d’un avion de combat russe, des F-16 turcs ont largué des bombes sur des sites djihadistes à Jarablos.
La télévision NTV a annoncé qu’un petit nombre de membres des forces spéciales turques étaient entrés quelques kilomètres à l’intérieur du territoire de la Syrie pour sécuriser la zone avant une possible incursion qui serait imminente.
Selon Anadolu, cette opération a pour but « renforcer la sécurité de la frontière et de préserver l’intégrité territoriale de la Syrie ». Dès lundi, des centaines de rebelles syriens soutenus par Ankara se préparaient du côté turc de la frontière à une offensive pour capturer Jarablos.
En plus de repousser les combattants de l’organisation djihadiste, l’offensive militaire turque cherche à éviter la formation d’une zone kurde autonome dans le nord de la Syrie, une éventualité considérée par le Premier ministre turc Binali Yildrim comme « absolument inacceptable » pour son pays. La Turquie qualifie d’ailleurs de « terroristes » la plupart des organisations kurdes sur son sol.
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