Ituri : les civils encore pris pour cible, la Monusco tire la sonnette d’alarme

En République démocratique du Congo, la Mission des Nations unies (Monusco) dénonce une nouvelle flambée de violences dans la province de l’Ituri. Le 2 octobre, quatorze civils déplacés ont été tués sur le site de Roho, dans la localité de Maze, par des assaillants du groupe armé CODECO, selon la mission onusienne. Ce camp abrite des milliers de personnes ayant fui les combats.

Selon la société civile locale, les victimes, qui se rendaient aux champs, ont été prises dans une embuscade. Certaines ont été atrocement mutilées. La Monusco parle pour sa part d’affrontements entre deux milices rivales, CODECO et Zaïre, chacune prétendant défendre sa propre communauté. Ces violences ont également fait au moins sept morts dans les rangs des combattants.

Dans la même nuit, à Gina, à une trentaine de kilomètres de Bunia, des tirs d’hommes armés non identifiés ont provoqué la fuite de plus de 2 500 civils vers une base des Casques bleus. Face à cette nouvelle tragédie, la Monusco a dénoncé des actes « inqualifiables », pouvant constituer de graves violations du droit international humanitaire.

Vivian van de Perre, cheffe adjointe de la mission, a annoncé un renforcement des effectifs de l’ONU dans les zones les plus exposées, tout en alertant sur la militarisation croissante autour des camps de déplacés. Celle-ci, selon elle, « met en péril des milliers de vies déjà fragilisées par des années de conflit ».

Ces attaques rappellent la détérioration continue de la situation sécuritaire en Ituri, où la population civile demeure la principale victime d’une guerre sans fin entre groupes armés.

Soyez le premier à commenter

Poster un Commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*