Le gouvernement libanais a appelé lundi Ryad à reconsidérer sa décision d’interdire les importations de fruits et de légumes libanais suite à la présomption d’un narcotrafic.
Le président libanais, Michel Aoun, a tenu une rencontre ayant pour objectif de renforcer les mesures de lutte contre le narcotrafic dans les ports et aéroports. Cette initiative vise à satisfaire les exigences de l’Arabie saoudite, après la découverte à Djeddah de plus de 5 millions de comprimés d’amphétamine dans une cargaison de grenades provenant du pays du Cèdre.
Le chef du gouvernement libanais, Hassan Diab, divers membres de l’exécutif et des délégués des services de sécurité et des douanes, ont pris part à cette rencontre. Les autorités libanaises ont demandé aux forces de sécurité de ne ménager aucun effort pour contrecarrer toute contrebande transfrontalière, entre autres à destination des pays du Golfe.
A travers un communiqué diffusé à l’issue de cette réunion, les participants ont souhaité que le royaume wahhabite reconsidère la décision d’interdire l’entrée des produits agricoles de leur pays.
Du côté de l’Arabie saoudite, ces mesures ne semblent pas suffisantes. Pour preuve, quelques heures après la réunion, l’ambassadeur saoudien au Liban, Walid Boukhari, a affirmé que « la sécurité du royaume est une ligne rouge qu’il est interdit de transgresser ».
Plus de 22 % des exportations des produits agricoles libanais sont destinés à l’Arabie saoudite, qui en est le premier client étranger. La décision de Ryad est donc un véritable coup de massue pour Beyrouth qui compte énormément sur sa production pour limiter l’impact de la crise économique frappant de plein fouet le pays depuis plus d’un an et demi.
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