Seule, ou presque, contre tous, accablée de sanctions économiques de toutes parts, des pays occidentaux mais également des pays de la Ligue Arabe, la Syrie de Bachar al-Assad parvient encore à résister aux pressions internationales.
Le gel des avoirs, le gel des transactions commerciales et financières avec la Banque centrale syrienne et le régime, l’embargo sur le pétrole, toutes ces mesures se ressentent lourdement au quotidien sur la vie économique syrienne. Les entreprises ne peuvent plus faire sortir de devises, les fournisseurs et les investisseurs étrangers n’osent plus faire des affaires dans le pays. Les projets de développement, dont un programme qui aurait permis au pays de bénéficier sur les cinq prochaines années de 5 milliards de dollars d’investissements directs étrangers, sont interrompus. Le tourisme n’existe plus alors qu’il représentait 12% du PIB avant le début de la contestation populaire et des sanctions économiques qui l’ont suivie. La population manque de gaz, d’essence et de nourriture, le Croissant-Rouge syrien estimant à 1.5 million le nombre de personnes n’ayant aucun autre recours que l’aide internationale pour se nourrir.
Malgré cette situation catastrophique, si le régime syrien a pu jusque là tenir tête à la communauté internationale c’est en raison de la politique mise en place depuis longtemps qui fait du pays l’un des moins dépendants de son commerce extérieur, surtout en matière de produits courant et d’alimentation. De plus sa très faible dette extérieure par rapport à ses voisins lui a conféré d’importantes réserves en monnaies étrangères ce qui lui a permis de résister jusque là aux pressions étrangères.
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