La semaine dernière, le Département d’Etat Américain a saisi le Tribunal de Manhattan contre plusieurs établissements financiers. Ceux-ci seraient, d’après l’accusation, impliqués dans un vaste réseau de blanchiment d’argent lié au narcotrafic entre les USA et l’Afrique. Tout cela, dans le but de financer le Hezbollah libanais.
Trafic de stupéfiants, blanchiment d’argent et financement d’organisations terroristes. Tels sont les chefs d’accusation proférés contre des sociétés, groupes et individus libanais établis en Afrique de l’Ouest et, plus précisément au Bénin, au Togo et au Ghana. De ces derniers pays proviendraient régulièrement les bénéfices d’un commerce de voitures d’occasion entre les Etats-Unis et l’Afrique de l’Ouest ainsi que ceux du trafic de cocaïne consacrés à renflouer les caisses du Hezbollah libanais, parti figurant sur la liste des organisations terroristes de Washington.
Ainsi, entre 2007 et 2011, ces transactions, de l’ordre de centaines de millions de dollars – l’accusation a parlé du blanchiment de plus de 483 millions de dollars -, se sont effectuées soit en liquide, soit au travers de courriers ou soit par le biais d’établissements libanais, entre autres, financiers. Parmi ces derniers, ont été cités la banque libano-canadienne SAL, dont l’implication avait déjà été soupçonnée depuis février 2011, le groupe Ellissa SA, couramment actif dans la vente des véhicules d’occasions au Bénin, Cybamar Swiss, une société de transport maritime de Cotonou et une compagnie de change Hassan Ayash.
Du côté des personnes physiques, le nom d’un certain Ayman Joumaa, client libanais de l’établissement financier libano-canadien recherché aux Etats-Unis pour narcotrafic et blanchiment d’argent, figure dans le dossier d’accusation. En compagnie de Maroun Saade, un autre libanais également poursuivi aux USA pour son implication dans un trafic de cocaïne et d’héroïne, passant, notamment, par la sous-région Ouest-africaine.
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