Le déficit en carburant dans la Bande de Gaza en raison du blocus israélien en vigueur depuis 2006 et renforcé en 2007 fait craindre à l’ONG britannique OXFAM et aux responsables du Hamas qui contrôle le territoire palestinien une crise humanitaire supplémentaire.
Faute de carburant, la seule centrale électrique de Gaza, qui fournit près d’un tiers de l’électricité de l’enclave est à l’arrêt depuis mardi. Ismaïl Haniyeh, le Chef du gouvernement du Hamas à Gaza, évoque une véritable crise humanitaire en vue tandis que Catherine Essoyan, la directrice régionale d’OXFAM mettait en garde dans un communiqué, si rien n’était fait très rapidement, contre un effondrement total des services essentiels, appelant une fois de plus à la fin du blocus israélien sur la Bande de Gaza. Jusqu’à présent, Gaza parvenait tant bien que mal à alimenter sa centrale électrique en fuel via les tunnels qui la relie à l’Egypte. Mais selon le dernier rapport de le Bureau de Coordination des Affaires Humanitaires de l’ONU(OCHA), la quantité de carburant acheminé ces deux dernières semaines par les tunnels sous la frontière entre Gaza et l’Egypte a fortement diminué en raison des restrictions imposées par la police égyptienne.
Les réactions ne se sont pas fait attendre. Israël, selon ses autorités militaires, aurait proposé de fournir à l’Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas du carburant pour que celle-ci l’achemine vers Gaza, une proposition que les responsables palestiniens auraient rejeté. Mais le plus grand espoir se trouve du côté de l’Egypte qui, même si toutes les modalités n’ont pas encore été finalisées, devrait dès aujourd’hui fournir du fuel à Gaza.
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