Hier mercredi 16 mai 2012, c’est un gouvernement palestinien fortement remanié avec à sa tête Salam Fayyad, reconduit dans sa fonction de Premier ministre, qui a prêté serment devant le président Mahmoud Abbas.
Des changements sont à noter dans le nouveau gouvernement palestinien, surtout dans sa composition. Sur un effectif de 25 membres, 11 sont nouveaux. Hormis ce point des nouveaux arrivants, la ligne directrice semble ne pas avoir évolué comme le laisse supposer le maintien de Salam Fayyad à son poste de Premier ministre, même s’il ne le cumule plus avec celui de ministre des Finances. Salam Fayyad, fort de ses expériences de représentant en Cisjordanie et dans la Bande de Gaza du FMI (Fonds Monétaire International) et de directeur de l’Arab Bank en Cisjordanie, est très apprécié des Occidentaux, principalement des bailleurs de fonds, qui le perçoivent comme un homme qui lutte contre la corruption et les malversations financières. Ils saluent également ses efforts de modernisation de l’économie et de construction des institutions d’un futur Etat palestinien.
Son maintien, s’il rassure les Occidentaux, éloigne un peu plus l’éventualité d’un rapprochement entre le Fatah de Mahmoud Abbas et le Hamas au pouvoir à Gaza. En effet, la formation d’un gouvernement de réconciliation était un des engagements pris par le Hamas et le Fatah il y a de cela un an au Caire dans le cadre de leur réconciliation. La question du choix du Premier avait notamment été un frein particulièrement tenace à une entente, le Hamas ne voulant pas de Salam Fayyad. La réconciliation s’éloigne d’autant plus qu’aucune élection, ni législative, ni présidentielle, n’est en vue dans les territoires palestiniens.
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