Le quotidien japonais Asahi Shimbun a révélé, mercredi, que la Chine a livré 4 véhicules lance-missile à la Corée du Nord en 2011. Cette information fut immédiatement démentie par Pékin.
Des rumeurs couraient déjà sur cette affaire : à l’occasion d’un défilé militaire nord-coréen en avril dernier, des experts internationaux avaient reconnu un véhicule lance-missile T.E.L. (Transporteur-Erecteur-Lanceur) de type chinois. Ils avaient alors accusé la Chine d’avoir violé l’embargo onusien en matière d’armements dont Pyongyang fait l’objet. Selon le journal nippon, des satellites espions avaient pu suivre la livraison : les 4 lance-missiles avaient été embarqués le 1er aout 2011 sur le Harmony Wish, cargo enregistré au Cambodge. Celui-ci a accosté à Nampho (ouest de la Corée du Nord) deux jours plus tard. Par la suite, le navire a été perquisitionné sur le port d’Osaka en octobre 2011. C’est alors que les forces japonaises ont mis la main sur des documents portant sur les T.E.L. Ces véhicules auraient été exportés par une filiale de la China Aerospace Science and Technology, entreprise publique spécialisée dans la fabrication de fusées et de véhiculeurs lanceurs.
Comme il fallait s’y attendre, Pékin a tenu à démentir ces informations. Selon Liu Weimin, porte-parole du ministère chinois des affaires étrangères, « la Chine a fermement appliqué les résolutions en vigueur du Conseil de Sécurité et ses propres lois et règlements sur le contrôle des exportations en vue d’une non-prolifération des armes nucléaires ». Les résolutions 1718 et 1874 des Nations Unies proscrivent tout transfert d’armement lourd, de technologie pouvant entrer dans la conception d’armes nucléaires et des matériaux accessoires vers la Corée du Nord.
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