La Mauritanie a tranché. C’est la Libye, vers où il a été extradé hier mercredi, qui aura la possibilité de juger Abdallah al Senoussi, le chef des services de renseignement libyens du temps du Colonel Mouammar Kadhafi.
Le Premier ministre libyen Abdel Rahim el Kib a affirmé que toutes les conditions sont réunies pour que l’ancien bras droit du Colonel Kadhafi reçoive un procès équitable dans le respect des normes internationales en la matière. Ces propos n’ont toutefois pas suffit à rassurer bon nombre de défenseurs des droits de l’homme qui craignent que les procédures légales ne soient victimes de la fragilité du gouvernement actuel et de la situation de l’état de droit dans le pays. En plus d’Abdallah al Senoussi, la Libye s’apprête également à juger dans le courant de ce mois Saïf al Islam Kadhafi, le fils cadet de l’ancien Guide libyen, considéré pendant un moment comme son successeur. Abdel Rahim el Kib a appelé les autres pays qui ont accueilli les proches de l’ancien dirigeant libyen à les livrer pour qu’ils répondent de leurs actes devant la justice de leur pays.
La Mauritanie a préféré livrer Abdallah al Senoussi à la Libye au détriment de la France qui l’avait condamné par contumace à la prison à vie pour l’attentat du 19 septembre 1989 contre un DC-10 d’UTA au dessus du désert de Ténéré au Niger et qui avait fait 170 morts dont 54 français. La Cour pénale Internationale le réclamait également pour des crimes contre l’humanité qu’il aurait commis au début du soulèvement libyen en février 2011.
Poster un Commentaire