Irak : enlèvement d’un employé de l’ONU

employe-onuUne porte-parole des Nations Unies en Irak, Eliana Nabaa, a annoncé lundi l’enlèvement au nord-est de Bagdad d’un agent de liaison travaillant pour l’ONU. L’identité de la personne, qui a été enlevée depuis dimanche à Bakouba, chef-lieu de la province de Diyala, n’a pas été révélée.

Mme Nabaa n’a pas donné beaucoup de détails sur cet enlèvement : « nous travaillons en partenariat avec le gouvernement » et « espérons revoir bientôt ce collègue parmi nous », s’est-elle contentée de déclarer. Très fréquents au cours des premières années après la chute du régime de Saddam Hussein, les enlèvements en Irak se sont faits beaucoup plus rares à partir de la période 2007 – 2008, coïncidant avec la montée des violences entre sunnites et chiites. Ce n’est que l’année dernière qu’une nouvelle vague d’enlèvements a débuté en parallèle des avancées du groupe Etat Islamique (EI) au nord et à l’ouest du territoire irakien. Cette organisation djihadiste est à l’origine de milliers d’enlèvements en Irak. En réaction, les autorités irakiennes ont incorporé les milices chiites, souvent victimes de ces rapts, dans l’armée régulière. Ce qui a eu pour résultat de renforcer la menace. Actuellement, les forces irakiennes, soutenues par la coalition internationale anti-djihadiste, essayent de repousser les assauts du groupe EI. Une situation qui a rendu des centaines de milliers d’Irakiens dépendants de l’aide des Nations Unies pour assurer leur survie.

Ce n’est pas la première fois que l’ONU soit la cible de groupes djihadistes en Irak. Pour rappel, le Brésilien Sergio Vieira de Mello, alors représentant des Nations Unies dans ce pays, était décédé en 2003 lors de l’explosion d’un camion truffé d’explosifs dans l’hôtel où il se trouvait. Cette attaque kamikaze avait fait en tout 22 morts.