Yémen : la coalition arabe arraisonne un navire iranien chargé d’armes

minister-affaires-etrangeres-iranL’agence officielle iranienne Irna, qui cite « une source informée » au ministère iranien des Affaires étrangères, a qualifié hier jeudi de « propagande » l’annonce par la coalition arabe conduite par l’Arabie saoudite au Yémen de la saisie d’un bateau iranien bourré d’armes destiné aux rebelles chiites Houthis.

L’Iran affirme que les rebelles Houthis n’ont pas besoin des armes iraniennes et que les accusations de la coalition arabe relèvent d’une « guerre psychologique sans fondement ». Cette coalition, qui impose un blocus maritime au Yémen depuis le début de son intervention en mars en soutien au président Hadi contre les rebelles Houthis, a affirmé mercredi avoir intercepté en mer d’Oman, au large de la ville omanaise de Salalah, un bateau iranien enregistré comme embarcation de pêche chargé d’armes destinées aux Houthis. A son bord 18 obus antiblindés, 54 obus antichars BGM17 et des systèmes de guidage de tirs auraient été découverts. Pour la coalition arabe, il s’agit clairement d’une violation de la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU qui interdit les livraisons d’armes aux rebelles du Yémen. En plus du capitaine, 14 iraniens étaient à bord de ce bateau. Le gouvernement yéménite et la coalition arabe accusent régulièrement l’Iran de soutenir les Houthis qui se sont emparés de vastes pans du territoire yéménite depuis un an et contrôlent toujours la capitale Sanaa. Cette raison est d’ailleurs celle évoquée par les monarchies sunnites du Golfe pour justifier leur intervention au Yémen, à savoir empêcher Téhéran de rééditer au Yémen l’expérience du mouvement chiite libanais Hezbollah.

Mais cette dernière accusation intervient dans un moment particulier, alors que de vives tensions, notamment à la suite du drame du pèlerinage de La Mecque dans lequel 464 Iraniens ont trouvé la mort et le conflit syrien, opposent Ryad et Téhéran.

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Georges Fitzpatrick a été analyste financier, puis journaliste spécialisé dans les marchés émergents pendant plus de 20 ans, il a officié à Wall Street dans plusieurs banques d’affaires de la place New Yorkaise