Palestine: Forte mobilisation en faveur de la libération du journaliste al-Qiq

La journée de dimanche a été marquée par une forte mobilisation en faveur de la libération du journaliste palestinien, Mohammed al-Qiq qui observe une grève de la faim depuis 75 jours.

Des responsables palestiniens ont tiré la sonnette d’alarme sur ce cas tandis que des rassemblements étaient organisés un peu partout à travers les Territoires palestiniens occupés.

Depuis samedi soir, des rassemblements de soutien se sont formés, à Gaza et dimanche à Hébron et Bethléem, dans le sud de la Cisjordanie occupée, ainsi qu’à Jénine et à Naplouse dans le nord et à Ramallah, où vivait le journaliste palestinien avant son incarcération.

A Ramallah, des militants, dont Khader Adnane, qui avait lui-même obtenu la levée de sa détention administrative au prix de deux mois d’une grève de la faim qui a failli mettre fin à ses jours, ont annoncé une grève de la faim en solidarité avec Mohammed Al-Qiq.

Le journaliste palestinien, déjà condamné en 2008, à 16 mois de prison pour appartenance à un groupe affilié au mouvement Hamas, a été placé en détention administrative par les services de sécurité palestiniens qui l’accusent d’appartenir au Hamas. Ce régime extrajudiciaire controversé permet la détention sans inculpation ni procès pour des périodes de six mois renouvelables indéfiniment. La Cour suprême israélienne a suspendu cette détention administrative jeudi dernier, mais Mohammed al-Qiq a décidé de poursuivre sa grève de la faim. Il a prévenu qu’il ne recommencerait à s’alimenter qu’une fois « libre ».

Selon ses défenseurs, il serait à l’article de la mort à l’hôpital d’Afoula, dans le nord d’Israël, où il est toujours menotté, et qu’il ne peut quitter sans l’autorisation des autorités israéliennes. Les médecins, qui ont fait état de possibles « dommages irréversibles » pour le journaliste, disent qu’il peut désormais mourir à tout instant.