L’Iran, l’Inde et l’Afghanistan renforcent leur coopération autour du port iranien de Chabahar

L’Iran, l’Inde et l’Afghanistan ont signé, hier lundi, un accord pour développer le port iranien de Chabahar. Le projet doit faire de ce port un hub sur l’océan Indien dans le but d’accroître les échanges commerciaux entre les pays signataires. Pour l’Iran, ce projet est particulièrement bienvenu après la levée des sanctions internationales.

 
L’accord conclu entre les trois pays, annoncé à l’occasion de la visite en Iran du président afghan Ashraf Ghani et du Premier ministre indien Narendra Modi, prévoit des investissements de chacun d’eux. L’Inde a d’ores et déjà annoncé l’ouverture d’une ligne de crédit de 500 millions de dollars pour le développement de ce pôle. Au total, douze mémorandums d’entente ont été signés entre l’Inde et l’Iran.
 
La zone franche de Chabahar, située à plus de 1 800 kilomètres au sud-est de Téhéran, est l’un des plus grands projets de développement du sud de l’Iran. Son port permet d’éviter le détroit d’Ormuz, et est susceptible d’attirer les entreprises du Pakistan, du Golfe, de la Chine et d’autres pays d’Asie ou d’Europe.
 
Pour l’Iran, qui cherche à développer tous azimuts ses échanges commerciaux après la  levée, en janvier, d’une grande partie des sanctions internationales en vertu de l’accord sur son programme nucléaire, conclu avec les grandes puissances, ce projet est une véritable aubaine.
 
 L’Inde pour sa part veut concurrencer la Chine qui investit dans le port pakistanais de Gwadar, à une centaine de kilomètres de Chabahar. Le pays n’en est pas à son coup d’essai puisqu’il avait déjà approuvé, en début d’année, un projet de développement de 150 millions de dollars du port iranien. L’Inde, dont l’Iran était le deuxième fournisseur de pétrole jusqu’en 2011-2012, entend également poursuivre la dynamique actuelle des échanges avec la république islamique. Au cours des 11 derniers mois, le volume des échanges entre les deux pays a atteint neuf milliards de dollars.