Le Parlement irakien approuve la nomination de cinq nouveaux ministres

Le Parlement irakien a autorisé lundi l’entrée de cinq nouveaux ministres dans le gouvernement, alors que jusqu’à cette date, les nominations du Premier ministre irakien, Haïdar al-Abadi, se heurtaient souvent au rejet des élus. Pour le chef du gouvernement irakien, il s’agit d’un «pas en avant».

Ce lundi, le Parlement a enfin donné son aval pour la nomination de cinq ministres, en l’occurrence ceux du Pétrole, des Ressources hydrauliques, des Transports, du Logement et de la Construction et de l’Education supérieure. Une autre personnalité avait été proposée pour le ministère du Commerce mais le Parlement l’a rejetée.

Depuis plusieurs mois, Haïdar al-Abadi proposait une équipe exécutive constituée de technocrates ainsi qu’une série de réformes, entre autres, pour lutter contre la corruption, mais, c’était sans compter avec le niet du Parlement. Ces divergences ont mis en exergue les lacunes du système politique instauré en 2003 à la suite de l’invasion américaine en Irak, lequel repose sur la répartition confessionnelle et tribale des responsabilités et des rentes.

De l’avis de nombre d’Irakiens, leurs dirigeants politiques sont non seulement incompétents mais également corrompus. D’ailleurs, des milliers de protestataires excédés avaient investi le quartier des institutions et le Parlement de Bagdad au printemps dernier lors d’un moment critique de la crise politique irakienne.

Pour sa part, le Premier ministre irakien a affirmé que la «campagne pour les réformes continue», ce qui est peu évident tant l’Irak reste confronté à d’importants défis, dont le combat contre l’organisation djihadiste de l’Etat Islamique (EI) et la chute des cours du pétrole qui handicape les finances du pays.