Washington contre la présence du président soudanais au sommet de Ryad

Les Etats-Unis sont clairement opposés à la présence au sommet des dirigeants arabes et musulmans ce week-end à Ryad, du président soudanais, Omar el-Béchir qui fait l’objet d’un mandat d’arrêt international pour génocide et crimes de guerre dans le Darfour.

Le ministre soudanais des Affaires étrangères a confirmé mercredi la participation du chef d’Etat soudanais au sommet de Ryad, auquel le président américain Donald Trump prendra également part.

Pendant que le chef de la diplomatie soudanaise a salué mercredi une «normalisation» des rapports entre le Soudan et les Etats-Unis, Washington a clairement donné sa position sur ce déplacement d’Omar el-Béchir.

«Nous sommes opposés à l’invitation ou la facilitation du voyage de toute personne visée par des mandats d’arrêt de la Cour Pénale Internationale, y compris le président Béchir», a mentionné dans un communiqué l’ambassade des Etats-Unis à Ryad.

L’Arabie saoudite qui n’est pas signataire du statut de Rome, traité fondateur de la CPI, est par conséquent, tout à fait libre de recevoir le dirigeant soudanais. De plus, Ryad et Khartoum entretiennent de bons rapports en raison, entre autres, de la participation du Soudan à la coalition militaire arabe sous commandement saoudien contre les rebelles houthis au Yémen.

A l’opposé, les relations soudano-américaines sont plutôt froides. Le Soudan figure toujours sur la liste américaine des «Etats soutenant le terrorisme», bien que l’administration Obama ait décidé de lever certaines sanctions qui lui avaient été infligées. Le Soudan fait également partie des six pays dont les citoyens ont été provisoirement interdits d’accès aux Etats-Unis par l’administration Trump.