Washington opposée à l’usage du vote électronique en RDC

L’administration américaine est contre l’emploi d’un système électronique de vote lors des élections présidentielle, législatives et provinciales prévues le 23 décembre prochain en République Démocratique du Congo (RDC), a indiqué lundi l’ambassadrice américaine auprès des Nations Unies, Nikki Haley.

Lors d’une rencontre informelle à l’ONU sur le processus électoral dans ce pays d’Afrique centrale, Mme Haley n’a pas caché la préoccupation des Etats-Unis « de voir l’insistance (de la Commission électorale indépendante, CENI) à vouloir utiliser un système électronique de vote ».

La diplomate américaine a estimé que ce recours constitue un risque important, avant de déclarer que son gouvernement prône l’utilisation de « bulletins papier pour qu’il n’y ait pas de doutes sur le résultat ». Washington n’appuie pas l’utilisation d’un système électronique, a-t-elle ajouté.

Présent à la même rencontre à New York, le président de la CENI, Corneille Nangaa, a souligné que plus de 46 millions d’électeurs ont été dénombrés en vue de ce vote. Selon lui, au vu du nombre d’électeurs, « les trois scrutins combinés le même jour imposent l’implantation de 23 000 centres de vote éclatés en environ 90 000 bureaux de vote et de dépouillement ».

L’utilisation de la machine à voter a pour avantage de diminuer le poids du matériel à déployer de 16 000 à moins de 8 000 tonnes, a-t-il poursuivi. D’après M. Nangaa, cette machine aurait entraîné la baisse de la facture du triple scrutin de 554 millions à 432 millions de dollars.

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Georges Fitzpatrick a été analyste financier, puis journaliste spécialisé dans les marchés émergents pendant plus de 20 ans, il a officié à Wall Street dans plusieurs banques d’affaires de la place New Yorkaise