Crise de la Dette, les BRICS et la Réaction de la Banque Mondiale

Face à la crise de la dette qui sévit en Europe, le groupe des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) s’était récemment proposé d’étudier la possibilité de venir en aide au Vieux Continent. Une option à laquelle le président de la Banque Mondiale, Robert Zoellick, n’adhère pas du tout.

Se confiant dans une interview accordée au Wall Street Journal, M. Zoellick n’a pas mâché ses mots : « il n’y a pas de solution miracle, pas de panacée » a-t-il déclaré, ajoutant dans la foulée, « personne ne va venir avec un gros sac d’argent pour régler le problème ». Une allusion très claire à l’intervention des puissances émergentes dans l’économie européenne, lesquelles pourraient augmenter leurs réserves internationales en achetant des obligations libellées en euro. De cette alternative, les Ministres des Finances des pays du groupe informel devraient en discuter le jeudi 22 septembre prochain à Washington.

Selon M. Zoellick, la concrétisation de cette aide est peu probable. Car les crises européenne et américaine pèsent sur l’économie mondiale et, de ce fait, sur celle des BRICS. Ainsi, si la croissance de ces derniers « chute trop fortement, ils vont commencer des problèmes de crédits douteux ». Aussi, poursuit-il dans ses explications, « ils (les BRICS) doivent commencer à anticiper, en fonction de ce qui se passe en Europe, une possible baisse significative de la demande et de la confiance ». Bref, les pays émergents doivent « maintenir leur croissance », conclut-il.

Bien entendu, le numéro 1 de la Banque Mondiale n’a pas omis de proposer à l’Europe une issue. D’après ses analyses, les pays membres de la zone euro doivent choisir le type d’union monétaire qui leur convient. M. Zoellick soutient également la décision des banques centrales d’élargir l’approvisionnement des marchés en dollars.