La contestation syrienne se militarise

Ces dernières semaines, les informations rapportant une militarisation de l’opposition syrienne se vérifient. Il y aurait deux groupes militaires distincts : l’Armée syrienne libre et le Mouvement des officiers libres.

L’effectif de ces groupements armés serait constitué de plusieurs centaines de soldats séditieux de l’armée syrienne qui aurait enregistré 10 000 défections depuis le début de la répression, selon un responsable américain. Pas encore de taille à tenir tête ouvertement  à l’armée, ces groupements armés ne se limitent pour l’heure qu’à des embuscades ou à des accrochages. Ils disposent d’une page Facebook sur laquelle ils étalent leurs exploits. Le correspond d’Al-Jazira leur attribue la mort de 700 membres des forces de sécurité. Basés aux frontières de la Turquie et du Liban et parmi les civils dans les villes syriennes, ils seraient à la recherche d’armes auprès de pays amis pour mener un mouvement d’envergure pour, en s’inspirant des évènements en Libye, renverser le régime de Bachar Al-Assad. Le général Riad Assad, qui a fait sédition de l’armée de l’air syrienne en juillet dernier serait le chef de l’Armée syrienne libre.

L’entêtement de Bachar Al-Assad, combiné au renversement de Colonel Mouammar Kadhafi, n’est certainement pas étranger à la création de ces groupements armés. Et ce serait la présence de ces soldats armés qui aurait provoqué les opérations militaires des forces de sécurité du président syrien ces deux dernières semaines. Les espoirs d’une issue politique à la crise semblent s’éloigner davantage.