Donald Trump isolé dans ses sanctions contre l’Iran

Les dernières sanctions unilatérales décidées par les Etats-Unis contre l’Iran sont entrées en vigueur hier mardi, dans un isolement total du président Donald Trump vis-à-vis du reste de la communauté internationale.

En vertu ces sanctions, les pays et entreprises étrangères qui veulent garder l’accès au marché américain, doivent cesser de commercer avec Téhéran. Mais au motif qu’ils se sont engagés à réduire leurs achats, seuls huit pays, à savoir la Chine, l’Inde et la Turquie, les premiers importateurs de brut iranien avec l’Union européenne, ainsi que le Japon, la Corée du Sud, Taïwan, l’Italie et la Grèce, sont encore autorisés par Washington à continuer d’acheter du pétrole à l’Iran pendant au mois les six prochains mois.

Cinquante banques iraniennes ont été placées sur la liste noire américaine, ce qui porte celle-ci à 700 personnes et entités supplémentaires en lien avec l’Iran, davantage que celles qui en avaient été retirées en 2015.

Les sanctions américaines obligent les pays et entreprises étrangères à choisir entre garder l’accès au marché américain ou commercer avec l’Iran.

Téhéran a beau respecter ses engagements pris dans le cadre de l’accord sur son programme nucléaire, Donald Trump souhaite désormais que la République renonce à ses ambitions régionales et à ses « activités de déstabilisation» au Moyen-Orient.

Les sanctions américaines suscitent partout une vive protestation. Les ministères des Affaires étrangères espagnol et russe ont fustigé hier mardi ce qu’ils considèrent comme des «ultimatums» posés par l’administration Donald Trump.

Les Européens, grands alliés des Américains, tiennent quand même, à préserver le traité sur le nucléaire iranien qu’ils jugent, indispensable à la sécurité mondiale et promettent d’aider l’Iran à contourner les sanctions américaines. Mais, dictature du dollar oblige, la plupart des pays se voient contraints de se soumettre aux caprices du président milliardaire américain.