Durcissement des conditions de visas pour la Turquie : Alger promet des contre-mesures

L’Algérie adoptera des mesures contre la décision, annoncée la semaine dernière par Ankara, de durcir les conditions d’obtention de visas pour les ressortissants de ce pays maghrébin, a confié aux médias un porte-parole du gouvernement algérien.

A l’occasion d’une visite d’inspection à la Casbah, le quartier historique d’Alger, le porte-parole du gouvernement algérien, Hassane Rabhi, a déclaré devant les médias que l’Algérie adopterait les contre-mesures qui s’imposent suite à la décision de la Turquie de renforcer les conditions d’octroi de visas à ses ressortissants.

« Les hautes autorités algériennes vont prendre les mesures nécessaires et souveraines en réponse à la décision turque », a assuré M. Rabhi, à en croire certaines sources de presse. Par la suite, ce responsable a ajouté qu’Alger et Ankara allaient tenir prochainement « une rencontre pour trouver une solution ».

La semaine passée, le gouvernement turc a décidé de durcir les conditions d’octroi de visas aux citoyens algériens, selon un communiqué du transporteur aérien Turkish Airlines, partagé aux agences de voyage algériennes.

A propos, à dater du 1er octobre, le visa de type C1 (visa électronique), destiné aux voyageurs âgés de 18 à 35 ans, sera « totalement annulé ». Pour ce qui est du visa de type B1, destiné aux voyageurs de moins de 18 ans ou de plus de 35 ans, il restera « toujours valable », précise cette annonce.

Pour obtenir le visa de type B1, le voyageur « doit avoir un visa ou une résidence en cours de validité pour les Etats-Unis, le Royaume-Uni ou l’espace Schengen », est-il mentionné par la suite. Dans le cas contraire, le demandeur doit obtenir un visa auprès des services consulaires de l’ambassade de Turquie en Algérie.

Certains médias estiment que ce surprenant durcissement des conditions de visas de la part d’Ankara est dû à des pressions de l’Union Européenne en rapport avec sa politique de lutte contre l’immigration irrégulière.