L’Iran exaspéré par l’attitude turque

Face aux récentes prises de position de la Turquie sur les différents évènements qui surviennent au Moyen-Orient, principalement sur le printemps arabe et notamment ses critiques de la répression en Syrie, l’Iran a réagi samedi dernier en sommant le gouvernement turc de se rétracter sous peine de « rendre des comptes » à ses pays voisins.

La menace a été proférée par le général Yahya Rahim-Safayi, le conseiller militaire d’Ali Khamenei, guide suprême de la révolution iranienne. Les raisons du mécontentement iranien sont nombreuses mais deux sortent du lot. Premièrement, profitant de sa tournée en Afrique du Nord, le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan avait appelé les pays théâtre du printemps arabe à adopter le modèle démocratique turc et son principe de laïcité, une proposition qui n’est pas passée auprès des conservateurs du régime iranien. Ensuite vient la décision d’Ankara au début du mois de septembre dernier d’autoriser l’installation sur son territoire d’un système de radar de l’Otan dans le cadre du programme de bouclier antimissile. L’Iran avait immédiatement réagi contre cette présence des Occidentaux dans des pays islamiques et accusé Ankara de servir les intérêts des Etats-Unis.

En plus d’une réaction de ses pays voisins tels que la Syrie et l’Irak à son encontre, la Turquie s’est également vue menacer par l’Iran de sanctions d’ordre économique avec la suspension de contrats d’une valeur globale de près de 20 milliards de dollars qui étaient en passe d’être signés entre les deux pays.

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Georges Fitzpatrick a été analyste financier, puis journaliste spécialisé dans les marchés émergents pendant plus de 20 ans, il a officié à Wall Street dans plusieurs banques d’affaires de la place New Yorkaise