Washington, Ryad et Abou Dhabi appellent à la restauration d’un gouvernement civil à Khartoum

Washington a clairement obtenu mercredi l’appui de l’Arabie Saoudite et des Emirats Arabes Unis, deux Etats considérés comme pouvant influer sur l’armée soudanaise, dans un appel conjoint à la «restauration immédiate» à Khartoum, du pouvoir civil renversé par les forces armées de ce pays africain.

« Nous appelons à la restauration immédiate et totale du gouvernement de transition dirigé par des civils », ont déclaré les trois pays ainsi que le Royaume-Uni, dans leur appel commun, affirmant «partager la grande préoccupation de la communauté internationale»  au sujet de la situation au Soudan.

« Nous appelons toutes les parties à faire preuve de coopération et d’unité pour parvenir à cet objectif crucial », ont poursuivi les signataires du communiqué commun. 

«A cette fin, nous encourageons la libération de tous ceux qui ont été arrêtés en lien avec les événements récents ainsi que la levée de l’état d’urgence », indique le communiqué, jugeant que «la violence n’avait pas sa place dans le nouveau Soudan».

Rappelons que le général Abdel Fattah al-Burhane a ordonné le 25 octobre dernier l’arrestation du Premier ministre, Abdallah Hamdok, un expert devenu la figure civile de la transition au Soudan à la suite du coup d’Etat militaire au cours duquel, le dictateur Omar al-Bachir avait été évincé en 2019. 

Dans la foulée, le haut-gradé avait annoncé la dissolution des institutions de transition dans lesquelles les militaires et civils se partageaient les responsabilités.