CPI : Une africaine remplacera Moreno-Ocampo

Hier jeudi 1er décembre, les pays membres de la Cour Pénale Internationale (CPI) ont désigné la gambienne, Fatou Bensouda, comme procureur de cette institution. Cependant et considérant que l’Afrique se sent indexée par cette cour, de nombreuses questions se posent sur les dessous de cette désignation.

En tout cas, officiellement, le parcours de Mme Bensouda jusqu’à la tête de la CPI est clair : reconnue pour sa compétence, cette ancienne ministre de la Justice dans son pays d’origine a pu gravir les échelons jusqu’à devenir l’adjointe de l’actuel procureur de la CPI, Luis Moreno-Ocampo, qui s’apprête à lui laisser sa place après 9 années de mandat.

Au départ du processus de sélection, donc en septembre dernier, 52 juristes prétendaient à ce poste. Au fil des désistements, Mme Bensouda est restée, à présent, seule candidate à ces élections, comme l’a affirmé l’ambassadeur du Liechtenstein à l’ONU et président du processus de sélection de la CPI, Christian Wenaweser. Ainsi, sa désignation formelle devrait intervenir le 12 décembre prochain : « nous nous attendons à un vote consensuel » a déclaré, à ce propos, M. Wenaweser.

Néanmoins, avec les relations souvent tendues que la CPI entretient avec le continent noir, la désignation d’une africaine à sa tête suscite bon nombre d’interrogations. Ce qui est sûr, sa présence améliorera l’image de la CPI en Afrique, dont seuls les ressortissants font actuellement l’objet de procédures judiciaires diligentées par cette institution. Selement et N d’après une source onusienne, Mme Bensouda n’a pas été présentée comme africaine mais, plutôt, comme « la plus compétente et la plus expérimentée » des juges. Quoi qu’il en soit, elle sera obligée de travailler sur bien de dossiers africains : pas plus tard que le mercredi dernier, c’était au tour de l’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, d’être livré à la CPI, devant laquelle il comparaîtra, pour la première fois, le lundi 5 décembre prochain. Et

Cette cour  a lancé, avant cela, des mandats d’arrêt contre le président soudanais Omar El-Béchir et certains chefs de milice en République Démocratique du Congo. Cela fait quand même beaucoup de cas africains.