La présidentielle française vue par les algériens

Les élections présidentielles françaises sont suivies avec une extrême attention de l’autre côté de la Méditerranée, en Algérie. Deux principaux points retiennent l’attention des journalistes dans ce pays, ce qu’ils considèrent comme la stigmatisation de la population d’origine maghrébine ainsi que les relations franco-algériennes.

Les polémiques en France sur l’identité nationale et la viande halal ont également fait couler beaucoup d’encre et de salive en Algérie où certains propos qu’elles ont engendrés ont été perçus comme racistes et islamophobes. Des rédacteurs de journaux algériens tels que El Watan, le quotidien francophone le plus influent du pays, Quotidien d’Oran, la première publication francophone (130 000 exemplaires par jour), ou encore le quotidien « Liberté » qui a de nombreux lecteurs dans la communauté kabyle, déplorent tous que la campagne se détourne des vrais problèmes des français à des fins populistes, terrain, selon  eux, sur lequel excelle le parti d’extrême droite français le Front National, dont la candidate Marine Le Pen est suivie sur certains sujets par le président sortant Nicolas Sarkozy.

Le second point, d’égale importance sinon plus, est celui des relations franco-algériennes. Les plus modérés dans leurs propos estiment que le président sortant Nicolas Sarkozy n’a rien fait pour apaiser les relations franco-algériennes alors que sa gestion de la question, telle qu’annoncée durant la compagne présidentielle de 2007, devait marquer une rupture avec les précédentes politiques. François Hollande est au contraire perçu dans le pays comme le plus à même d’œuvrer à l’apaisement de ces tensions latentes entre les deux pays depuis la Guerre d’Algérie.

A propos de Fitzpatrick Georges 1537 Articles
Georges Fitzpatrick a été analyste financier, puis journaliste spécialisé dans les marchés émergents pendant plus de 20 ans, il a officié à Wall Street dans plusieurs banques d’affaires de la place New Yorkaise