Nouvelle prolongation des négociations sur le nucléaire iranien

Incapables de parvenir à un accord sur le dossier nucléaire iranien à l’échéance du 24 novembre, l’Iran et les grandes puissances ont convenu une prolongation de sept mois des négociations. La prochaine date butoir est fixée au 1er juillet 2015.

javasLe nouveau plan des négociations prévoit une première période « politique » jusqu’en mars, suivie d’une phase pour affiner les détails jusqu’en juin. Comme c’était déjà le cas depuis un an, l’Iran va bénéficier d’un dégel de ses avoirs à hauteur de 700 millions de dollars par mois pendant cette période et en contrepartie s’abstiendra d’une partie de ses activités nucléaires. Des sources européennes ont immédiatement évoqué une prolongation du gel, par l’Union européenne de certaines de ses sanctions économiques contre l’Iran tandis que le secrétaire d’Etat américain John Kerry parlait d’une possible remise en cause en mars de ce plan si aucune avancée suffisante n’était réalisée.

Le 7ème marathon des pourparlers à Vienne entre les pays concernés ne leur a pas permis de combler le fossé entre leurs positions sur l’enrichissement de l’uranium par l’Iran et les sanctions occidentales contre Téhéran, les deux points cruciaux encore en suspens dans cette affaire.

Toutes les parties ont cependant refusé de parler d’échec, préférant évoquer les progrès qui ont été réalisés et leur optimisme quant à une issue diplomatique à cette crise qui menace depuis douze ans d’embraser la région et le monde. Mais le fait est que ce nouveau sursis, s’il préserve les chances du dialogue, comporte également des risques considérables de voir un renforcement des intransigeants, que ce soit à Washington et à Téhéran, peser négativement de tout leur poids sur ces négociations.