Les puissances occidentales auraient perd leur supériorité technologique dans le domaine militaire face à la Russie et la Chine, annoncé mardi l’Institut international pour les études stratégiques (IISS), dans son rapport annuel sur l’équilibre des forces armées dans le monde.
Le rapport du prestigieux centre de réflexion basé à Londres, deux tendances principales, fait état de la prolifération des nouvelles technologies militaires aux mains d’un certain nombre de pays et d’acteurs non-étatiques, ce qui réduit les écarts en matière d’armement à travers le monde.
A titre illustratif, le rapport donne l’exemple, sans le nommer, du groupe «terroriste» Daesh au Moyen-Orient, qui a «bénéficié du soutien de l’Etat iranien dans le développement d’engins explosifs improvisés», c’est-à-dire de mines ou bombes artisanales. Ces nouvelles technologies, issues aussi bien du secteur civil que militaire, comprennent également les drones, mais aussi « la cyber-sécurité et les cyber-armes » qui peuvent déstabiliser un pays par des attaques virales improvisées.
Selon l’IISS, l’écart entre les pays occidentaux d’un côté et les autres états et les acteurs non-gouvernementaux de l’autre, ne cesse de se réduire suite à la décision de la Russie et de la Chine d’investir dans ces technologies pour «moderniser leurs forces armées», ce qui «remet en cause l’équilibre actuel des forces en Europe» et «dessine l’équilibre futur en Asie».
En Occident, seuls les Etats-Unis semblent avoir la mesure de cette évolution et décidé de réagir en conséquence. Dans son dernier budget dévoilé hier mardi, l’administration Obama a prévu de quadrupler à 3.4 milliards de dollars, ses dépenses pour sa présence militaire en Europe, en particulier orientale.
Mais en Europe, seulement quatre des 26 membres européens de l’Otan, à savoir la Grèce, la Pologne, le Royaume-Uni et l’Estonie, ont respecté l’objectif de dépenser 2% du Produit Intérieur Brut pour la défense. Pendant ce temps, le budget de la Défense russe a connu une croissance à deux chiffres et l’Asie dépense près de 100 milliards de dollars de plus par an, en comparaison avec les membres européens de l’Otan.
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