Une dizaine de groupes rebelles en Syrie ont annoncé dans un communiqué publié hier lundi, qu’ils suspendaient toute discussion liée aux pourparlers de paix prévus à Astana, au Kazakhstan, en réaction aux « violations » par le régime de la trêve en vigueur depuis quatre jours dans le pays.
Parmi les signataires du gel des discussions liées aux pourparlers de paix figurent les groupes rebelles islamistes Jaich al-Islam et Faylaq al-Rahmane, influents à Damas, de même que le groupe Sultan Mourad, appuyé par la Turquie, et Jaich al-Ezza, actif dans la province de Hama, dans le centre du pays.
Alors qu’ils disent respecter le cessez-le-feu dans l’ensemble du territoire syrien, les insurgés accusent le régime et ses alliés de n’avoir cessé d’ouvrir le feu et d’avoir mené d’importantes et fréquentes attaques, notamment contre les régions rebelles de Wadi Barada et la Ghouta orientale, toutes deux situées dans la province de Damas.
Cela fait deux semaines, soit bien avant l’instauration de la trêve globale par Ankara et Moscou, que l’armée de l’air syrienne bombarde presque quotidiennement Wadi Barada, à 15 kilomètres de Damas. Cette région abrite les principales sources d’approvisionnement en eau potable pour les quatre millions d’habitants de la capitale et ses environs.
L’OSDH (Observatoire Syrien des Droits de l’Homme) a confirmé que les troupes de Bachar avaient intensifié leurs bombardements lundi soir en avançant jusqu’aux abords d’Aïn al-Figé, qui est une importante source d’eau.
Depuis jeudi à minuit, une cessation des hostilités est entrée en vigueur avec pour objectif la préparation des négociations de paix qui doivent se tenir à la fin de ce mois à Astana au Kazakhstan, sous l’égide de Moscou et de Téhéran, deux alliés du régime de Bachar al-Assad, et d’Ankara qui soutien les rebelles.
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