Les quelque 70 pays réunis pour la conférence de Paris sur le conflit israélo-palestiniens ont solennellement réitéré hier dimanche leur engagement en faveur des deux Etats israélien et palestinien, avertissant qu’ils ne reconnaîtraient pas d’actions unilatérales qui menaceraient une solution négociée, particulièrement sur la question des frontières ou le statut de Jérusalem.
Cette conférence s’est tenue sans la participation des Israéliens et des Palestiniens, dont les négociations sont gelées depuis près de trois ans. En l’absence des autorités israéliennes et palestiniennes, la déclaration finale de la conférence n’a aucune valeur exécutoire mais a néanmoins le mérite d’entretenir le flambeau des revendications internationales.
La déclaration finale incite à prendre les frontières de 1967 comme «base» de référence pour la création de deux Etats et, à un moment où la perspective des deux Etats semble s’évaporer entre la poursuite d’un côté de la colonisation israélienne et de l’autre les attaques et les attentats palestiniens, la réunion de Paris avait surtout une valeur symbole.
Pour les Palestiniens, qui souhaitent une internationalisation du conflit, les conclusions de la Conférence de Paris sont les bienvenues. Mais Israël interprète cette conférence comme une tentative de personnes vivant hors de la région, de lui imposer des solutions avec les conséquences qui vont avec.
La conférence de Paris s’est tenue cinq jours avant l’entrée en fonction de l’administration Donald Trump, le président élu américain affichant des positions très pro-israéliennes, Trump ayant promis durant sa campagne, de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël.
Le projet controversé du futur président américain de transférer l’ambassade américaine à Jérusalem romprait avec la politique historique des Etats-Unis et irait à l’encontre de la position de l’ONU pour laquelle le statut de Jérusalem, dont la partie Est palestinienne a été occupée en 1967 puis annexée par Israël en 1980, doit se régler par la négociation.
Les Palestiniens, qui veulent aussi faire de la ville sainte d’Al Qods, la capitale de leur futur Etat, ont menacé de revenir sur la reconnaissance d’Israël si Donald Trump appliquait sa décision.
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