La justice irakienne ordonne l’arrestation des organisateurs du référendum au Kurdistan

La justice irakienne a ordonné mercredi l’arrestation de trois organisateurs du référendum d’auto-détermination du Kurdistan irakien, une initiative considérée comme anticonstitutionnelle.

Le porte-parole du Conseil suprême de la magistrature, Abdel Sattar al-Bireqdar, a indiqué mercredi qu’un tribunal de Bagdad a ordonné l’arrestation du président et des deux membres de la Commission en charge de l’organisation du référendum d’indépendance du Kurdistan irakien.

Selon la même source, cette décision a été prise après que le Conseil de la sécurité nationale, dirigé par le Premier ministre irakien Haider al-Abadi et dont divers ministres sont membres, ait saisi la justice.

Le président de la commission, Hendren Saleh, ainsi que Yari Hadji Omar et Wahida Yofo Hermez « ont organisé le référendum en contrevenant à la décision de la Cour suprême » irakienne, a soutenu Abdel Sattar al-Bireqdar.

En effet, cette instance avait décidé le 18 septembre dernier de mettre fin à cette consultation au Kurdistan irakien, l’estimant anticonstitutionnelle. C’est le tribunal de Rassafa, situé sur la rive est du fleuve Tigre, qui a ordonné l’arrestation des responsables de l’organisation du référendum.

De fait, ces trois autorités kurdes, qui avaient effectué divers déplacements pour rencontrer des responsables dans la capitale irakienne à l’approche de la consultation, ne peuvent plus circuler dans les provinces irakiennes, en dehors des trois gouvernorats du Kurdistan irakien. Deux semaines après le triomphe du « oui » lors de ce référendum, c’est toujours la crise entre Bagdad et Erbil.