Assassinat du directeur d’un centre de recherches militaires du régime de Damas

L’Observatoire Syrien des Droits de l’Homme (OSDH) ainsi que le quotidien pro-régime Al-Watan ont rapporté hier dimanche, la mort du général Aziz Asbar, le directeur d’un centre de recherches militaires au service du régime syrien,  dans une attaque à l’explosif contre sa voiture.

L’officier syrien dirigeait une antenne du Centre de recherches et d’études scientifiques de Syrie(SSRC), à Massyaf, dans l’ouest de la province de Hama, une institution accusée par les Etats-Unis de participer à la fabrication du gaz sarin et d’armes chimiques pour le compte du régime syrien de Bachar Al Assad.

D’après l’OSDH, le général Aziz Asbar et son chauffeur ont été tués samedi dans la province centrale de Hama. Selon une source qui s’est confiée à l’agence de presse iranienne Mashregh News, l’attaque a eu lieu sur une route menant à la ville de Hama. Aziz Asbar connaissait beaucoup de choses sur la puissance balistique au point d’en inquiéter Israël. Il assurait notamment la liaison entre les secteurs balistiques de la Syrie, du Hezbollah et de l’Iran.

Le Centre de recherche scientifique de Massyaf avait un rôle majeur dans le renforcement des capacités balistiques de l’armée syrienne. Selon l’OSDH, des experts iraniens, alliés de Damas, sont employés dans ce centre, où sont aussi développés des missiles sol-sol à courte portée. Cet édifice avait été pris pour cible le mois dernier et en septembre 2017 par plusieurs attaques aériennes de l’armée israélienne.

Le SSRC est aussi accusé par les Etats-Unis d’aider à développer du gaz sarin et d’être chargé de la fabrication d’armes chimiques, ce que le pouvoir syrien, accusé à plusieurs reprises d’avoir mené des attaques au gaz de chlore ou au gaz sarin contre les territoires rebelles, dément, notamment depuis la signature d’un accord en 2013 prévoyant le démantèlement de son arsenal chimique.

Le rôle présumé du SSRC dans la production d’armes chimiques lui a valu des sanctions imposées par Washington et Paris.

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