L’Arabie saoudite a annoncé lundi sa décision d’expulser l’ambassadeur canadien à Ryad et de rappeler son ambassadeur à Ottawa suite à une «ingérence» du Canada dans ses affaires intérieures.
Le gouvernement saoudien a également décidé de geler ses rapports commerciaux avec cet Etat d’Amérique du nord.
Ces décisions ont été prises suite à un appel de l’ambassade du Canada à la libération immédiate d’activistes des droits humains emprisonnés en Arabie saoudite.
En réaction, le ministère saoudien des Affaires étrangères a indiqué sur le réseau social Twitter que le royaume wahhabite «n’acceptera d’aucun pays des diktats imposés».
Avant cela, la représentation diplomatique canadienne en Arabie saoudite s’était dite «gravement préoccupée» de la nouvelle série d’arrestations d’activistes des droits humains dans ce pays du Golfe.
«Nous appelons les autorités saoudiennes à les libérer immédiatement ainsi que tous les autres activistes pacifiques des droits de l’homme», avait posté vendredi dernier sur Twitter l’ambassade du Canada en Arabie saoudite.
La diplomatie saoudienne n’a pas tardé à réprouver la formulation de ce communiqué publié en anglais et en arabe : «il est très regrettable que les mots ‘libération immédiate’ figurent dans le communiqué canadien. C’est inacceptable dans les relations entre les deux pays».
Rappelons que Samar Badawi, une activiste de l’égalité entre hommes et femmes, a été arrêtée la semaine dernière en Arabie saoudite avec sa collègue Nassi Al-Sadah, une opposante de longue date au système de tutelle masculine en vigueur dans la monarchie wahhabite.
La première militante est en fait la sœur de Raif Badawi, un blogueur dissident actuellement incarcéré dans le même pays et marié à Ensaf Haidar, laquelle a récemment obtenu la nationalité canadienne.
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