Des raids israéliens contre Gaza en représailles à des tirs de roquettes du Hamas

L’armée israélienne a procédé dans la nuit de mercredi à jeudi à des raids aériens sur la Bande palestinienne de Gaza, tuant trois personnes, dont une femme et son nourrisson. Ces raids ont été menés en représailles contre des tirs de roquettes sur le territoire israélien depuis la bande de Gaza.

L’armée israélienne a dit avoir visé des «sites terroristes» du mouvement islamiste Hamas, qui gouverne le territoire palestinien, précisant qu’au total, une centaine de «cibles militaires» auraient ainsi été frappés, dont «des complexes d’entraînement et des sites de fabrication d’armes».

Les services de santé à Gaza ont indiqué que les trois Palestiniens tués par ces raids sont Ali Ghandour dans le nord de la bande, qui faisait partie de la branche armée du mouvement Hamas, et une femme, Enas Khammash, 23 ans, et sa fille Bayan, 18 mois, tuées lors d’un raid contre la localité de Jafarawi, dans le centre de la bande de Gaza. Le mari de cette femme, qui était enceinte, a été blessé, de même que six autres personnes civiles.

L’Etat hébreu ripostait à des tirs de roquettes palestiniens sur son territoire revendiqués par la branche armée du Hamas, au lendemain de la mort de deux de ses membres tués dans une frappe israélienne.

L’armée israélienne avait déclaré dans un communiqué publié mercredi soir,  avoir recensé jusqu’alors «environ 70 tirs de roquettes depuis la bande de Gaza vers le territoire israélien».

La majorité des roquettes sont tombées sur des zones inhabitées ou ont été interceptées par les systèmes anti-missiles israéliens mais deux se sont abattues sur la ville israélienne de Sdérot, blessant légèrement une personne et conduisant plusieurs autres en état de choc à l’hôpital.

Les Nations Unies ont appelé les deux parties au calme. Cette nouvelle et brusque montée de tension dans la région, qui fait comme toujours craindre une dangereuse escalade, intervient alors qu’Israël et le Hamas, qui se sont livrés trois guerres depuis 2008, discutent indirectement d’une trêve, par l’intermédiaire de l’Egypte et de l’ONU.