Tout récemment, les Koweitiennes ont été acceptées dans l’armée, néanmoins, suite à une fatwa, celles qui souhaitent intégrer cette institution devront dorénavant faire l’objet de certaines restrictions, ce qui a provoqué les protestations des militantes féministes.
En octobre dernier, les forces armées koweitiennes avaient annoncé que leurs portes étaient désormais ouvertes aux femmes, qui n’y occupaient que des postes civils jusque-là.
À la suite de la réaction de l’élu conservateur Hamdan al-Azmi qui a fait état d’une inadéquation «morphologique» des femmes aux activités militaires, les responsables religieux ont émis une fatwa (recommandation religieuse) disant que les femmes ne soient pas munies d’armes et que seules les voilées ayant obtenu une autorisation d’un «tuteur» masculin puissent rejoindre la grande muette.
Le ministère koweitien de la Défense a suivi à la lettre cet avis religieux et instauré ces nouvelles règles en fin janvier dernier, ce qui a provoqué la colère de bon nombre de femmes.
Certaines Koweitiennes ont ainsi rappelé la forte mobilisation des femmes dans la résistance pendant la première guerre du Golfe entamée par l’invasion de ce pays en 1990 par les forces armées irakiennes sous la présidence du défunt Saddam Hussein.
Pour sa part, l’Association socioculturelle des femmes, présidée par la militante Louloua Al-Moulla, a déclaré envisager d’initier une procédure judiciaire contre les nouvelles règles «inconstitutionnelles» mises en place par le ministère de la Défense.
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