Sept ONG spécialisées dans la défense des droits humains ont estimé aujourd’hui (lundi) que le Fonds Monétaire International (FMI) devrait conditionner l’octroi de son prêt au gouvernement égyptien à davantage de droits socio-économiques et de transparence sur le rôle de ses forces armées dans l’économie.
Dans un contexte de conflit armé entre la Russie et l’Ukraine, principaux fournisseurs de blé au pays des pharaons, le gouvernement égyptien, faisant face à une inflation record et à une dévaluation brusque de sa monnaie la Livre, a sollicité un prêt supplémentaire au FMI.
Rappelons qu’en 2016, cette institution de Bretton Woods avait déjà accordé 10,8 milliards d’euros à l’Egypte en contrepartie d’une austérité draconienne (dévaluation de la Livre de 50 % et suppression de diverses subventions).
Alors que le prix des denrées alimentaires a déjà bondi de plus de 20 % au cours de ces derniers mois, un nouveau crédit du FMI sera synonyme de plus d’obligations fiscales et moins de subventions publiques sur les produits de base, ont averti lundi ces sept organismes, parmi lesquels Human Watch Right, avant d’ajouter qu’il faut « investir drastiquement … pour garantir à tous des conditions de vie dignes, notamment en matière d’alimentation ».
Les mêmes ONG ont appelé à laisser exister un secteur privé dont l’activité hors pétrole n’a fait que se restreindre depuis quatre ans alors que les forces armées se sont accaparées d’investissements et de chantiers.
«L’expansion économique agressive de l’armée va de pair avec la répression politique accrue qui s’abat parfois sur des hommes d’affaires», a dénoncé ce groupe d’ONG.
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