Le Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), principale formation politique de Guinée-Bissau, a renouvelé sa confiance à son président, Domingos Simões Pereira, malgré les critiques d’un groupe dissident. Mercredi soir, 75 des 110 membres du bureau politique se sont réunis et ont adopté une motion de soutien à la direction de Simões Pereira, avec 70 voix favorables.
Le leader du PAIGC, actuellement à l’étranger, est confronté à une contestation menée par des figures du parti qui participent au gouvernement de l’initiative présidentielle d’Umaro Sissoco Embaló, considéré comme illégitime par le PAIGC. Parmi les contestataires figurent Carlos Pinto Pereira, ministre des Affaires étrangères, et plusieurs autres membres du gouvernement. Ils réclament que Simões Pereira clarifie ses intentions pour les élections générales prévues le 23 novembre, et exigent la tenue d’un congrès extraordinaire — une demande rejetée par le bureau politique.
Domingos Simões Pereira est la tête de liste de la coalition PAI – Terra Ranka pour les législatives. Lors de la réunion, le bureau politique a également ratifié l’Accord de Paris, signé fin avril avec la coalition API – Cabaz Garandi, dirigée par l’ancien Premier ministre Nuno Nabian. Ce pacte prévoit une coopération politique avant et après les élections.
Le PAIGC prévoit de convoquer prochainement son Comité central pour entériner les décisions prises. La coalition PAI – Terra Ranka avait été écartée du pouvoir fin 2023, six mois après sa prise de fonction, suite à la dissolution du parlement par le président Embaló, qui a convoqué des élections générales pour novembre 2025.
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