Longtemps silencieuse sur la question, l’Etat hébreu a choisi son camp. De nombreuses personnalités israéliennes, dont le président Shimon Pérès, ont officiellement déclaré soutenir les insurgés syriens contre le régime de Bachar al-Assad.
A l’image du porte-parole du ministère israélien Yigal Palmor, les autorités israéliennes justifient leur position par les nombreux massacres imputés à l’armée syrienne. La réalité serait tout autre, de l’avis de plusieurs observateurs tels que l’ancien patron du Mossad Meïr Dagan ou le spécialiste du Moyen-Orient à l’Université hébraïque de Jérusalem MoshéMaoz. Israël aurait accordé son soutien aux insurgés syriens parce qu’un renversement du régime de Bachar al-Assad affaiblirait énormément l’Iran, la plus grande menace pour lui avec son programme nucléaire. Pourtant, jusque là, Israël n’avait aucune raison particulière de craindre la Syrie. La frontière entre les deux pays, le plateau du Golan, est parmi les frontières les plus calmes du pays depuis qu’il a été annexé. Le seul grief de l’Etat hébreu vis-à-vis de son voisin syrien est le lien étroit qu’il entretient avec l’Iran. Le rapprochement tant souhaité par Israël de la Syrie avec les Etats arabes sunnites est pratiquement impossible dorénavant étant donné que le gros des insurgés à avoir trouvé la mort sont de confession sunnite.
Même si jusque là Israël se garde d’intervenir dans ce conflit, elle en suit l’évolution avec pas moins d’intérêt. Avec la crainte que l’arsenal chimique et les missiles syriens ne tombent entre les mains du Hezbollah libanais, allié de Damas qui pourrait bien s’en servir.
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