La Turquie a annoncé jeudi le retrait des sanctions contre la France en raison du génocide arménien. Un grand pas vers un renouveau dans la coopération politique entre les deux pays.
C’est le ministre des affaires étrangères turc, Ahmet Davutoglu, qui a livré cette information au public. Selon ses propos, les sanctions dont la France faisait l’objet s’en sont allées avec l’arrivée de François Hollande à l’Elysée. D’ailleurs, le président français s’est entretenu avec le Premier Ministre turc, Recep Tayyip Erdogan à l’occasion du sommet de Rio de Janeiro sur le développement durable : « M. Erdogan a donné les instructions nécessaires après son entrevue avec le président Hollande … Les sanctions ne seront plus d’actualité en raison de la nouvelle position de la France », a commenté, à ce sujet, M. Davutoglu. Lors du même entretien, le chef du gouvernement turc a convié M. Hollande à se rendre à Ankara. Une invitation à laquelle l’intéressé s’est dit favorable.
Il est clair que les deux dirigeants veulent résolument ouvrir une nouvelle page dans les relations bilatérales franco-turques. Cela diffère en tout point du quinquennat de Nicolas Sarkozy. Même avant son élection, l’ancien président français répétait qu’il n’était pas pour l’adhésion de la Turquie à l’Union Européenne. Et, il n’a jamais changé d’avis. Comme si cela ne suffisait pas, l’Assemblée Nationale française avait adopté l’année dernière, une loi contre la négation du génocide arménien (1915 – 1917). Ce triste évènement historique a toujours été nié par la Turquie. Ce qui avait poussé le dernier pays à rompre tout rapport avec la France, dont le Conseil Constitutionnel avait, par la suite, censuré le texte légal.
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