Devant une assemblée d’hommes d’affaires réunis à New York, Leon Panetta, le chef du Pentagone, a annoncé que son département était en train de peaufiner les procédures qui régiront les réactions à des cyber attaques susceptibles de provoquer des dégâts importants.
Les toutes nouvelles règles d’engagement qui doivent être mises en place par l’armée américaine auront un domaine d’application non plus limité aux seules infrastructures militaires. Elles concerneront également les réactions aux attaques contre les installations civiles qui pourraient provoquer la mort de civils américains ou provoquer d’importantes destructions physiques. Même si le secrétaire à la Défense ne les a jamais explicitement employés, ces nouvelles règles devraient également comprendre des mesures offensives. Cette mise à jour des procédures de réaction s’impose à un moment où les États-Unis sont de plus en plus victimes d’attaques informatiques. Le Pentagone ne néglige pas les conséquences que de telles opérations peuvent avoir sur les infrastructures du pays, systèmes de contrôle des centrales électriques, réseaux de distribution d’eaux et de transport, au même titre, sinon plus encore, que les attaques plus conventionnelles.
Le CyberCommand, le commandement américain chargé du cyber défense, fort de son budget annuel de 3.4 milliards de dollars, dispose déjà des moyens de déterminer avec précision l’origine et l’identité des responsables en cas de cyber attaques, ce qui, une fois les nouvelles règles d’engagement établies, achèvera de renforcer la capacité dissuasive du dispositif américain. Mais le secrétaire à la Défense désire aller plus loin encore et souhaite une facilitation des échanges entre le gouvernement et le secteur privé dans le domaine. Le gouvernement américain se méfie plus particulièrement de la Russie, de la Chine et de l’Iran, dont les capacités dans le domaines des cyber attaques ne cessent de prendre de l’envergure.
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