Bien que prenant part à d’autres initiatives gazières, la Bulgarie fait du projet Nabucco une de ses priorités. Son président l’a réaffirmé mercredi à Sofia devant la presse étrangère.
Le projet Nabucco consiste en la mise en place d’un gazoduc sur une distance de 3300 km. Il reliera l’Iran et les pays de la Transcaucasie à l’Europe Centrale. Ce, en passant, notamment, par la Bulgarie. De cette manière, il va contribuer à diversifier les sources d’approvisionnement énergétique dans le Vieux continent et, en particulier, dans les pays dépendant principalement des fournitures gazières en provenance de Russie. Raison pour laquelle le président bulgare a vivement appelé à un prochain démarrage du projet Nabucco : « nous souhaitons que le lien des réseaux gaziers de la Bulgarie et la Turquie dont la construction doit commencer au début 2013 constitue une première étape du projet Nabucco – Ouest », a-t-il déclaré. A ce propos, le projet Nabucco – Ouest est une version réduite du Nabucco. En effet, ce dernier concerne 1300 km de gazoduc. L’ouvrage ira de la Mer Caspienne à l’Autriche en transitant par la Bulgarie, la Roumanie et la Hongrie. Pour l’heure, cette initiative partielle est bloquée par la question de son alimentation en gaz. Le gestionnaire du gisement gazier Shah Deniz en Azerbaïdjan, de qui dépend ce volet, devrait clarifier sa position au premier trimestre 2013.
Depuis déjà quelques temps, la Bulgarie cherche à améliorer sa fourniture gaz russe, dont elle dépend quasi totalement. En début 2009, elle avait sérieusement pâti des conflits tarifaires séparant Moscou et Kiev. Grâce au projet Nabucco, le gaz russe ne passera plus par l’Ukraine mais en dessous de la Mer Noire. En même temps, la Bulgarie participe en tant que pays de transit au South Stream, lequel consiste à installer un gazoduc de 3600 km en passant par la Mer Noire et les Balkans.
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