Saint-Gobain, l’entreprise française transformatrice des matériaux de construction, vient de recevoir une offre d’Ardagh, spécialiste irlandais de l’emballage, portant sur le rachat des activités nord-américaines de sa succursale Verallia.
Ardagh a proposé à Saint-Gobain la somme de 1,694 milliard de dollars américains pour acquérir une partie du capital de Verallia. Plus précisément, il s’agit de la division nord-américaine du numéro 1 mondial de la distribution des matériaux de construction. En effet, Saint-Gobain avait failli, en 2011, introduire cette succursale en bourse dans sa totalité. En fin de compte, le groupe a renoncé à cette opération. Ainsi, le géant des matériaux de construction est disposé à se séparer de sa division nord-américaine. Saint-Gobain a accueilli plutôt favorablement cette « offre ferme et irrévocable » d’Ardagh, selon son communiqué. Le PDG de l’entreprise française, Pierre-André de Chandelar, a estimé que « le produit de la vente permettrait principalement de renforcer le bilan du groupe, tout en poursuivant sa politique ciblée d’acquisitions de taille petite ou moyenne ». En outre, Saint-Gobain, aux dires de son patron, n’espérait pas une aussi bonne valorisation. Apparemment, si la société tricolore acceptait la proposition d’Ardagh, elle gagnerait plus qu’une éventuelle entrée en bourse. Cette démarche devrait lui rapporter une somme de 958 millions d’euros (1,15 milliard de dollars américains) contre la mise sur le marché de 40 % du capital Verallia. Mais, le processus s’est arrêté pour cause de la dégradation des marchés financiers à l’époque.
Quoi qu’il en soit, l’offre de l’irlandais paraît intéressante. En effet, elle correspond à 6,5 fois l’EBITDA que Verallia North America a réalisé l’année dernière (261 millions de dollars américains). Cette dernière arrive au deuxième rang des producteurs de bouteilles et de pots en verre aux USA. Disposant de 13 sites industriels et d’un effectif de 4400 salariés, cette entreprise a réalisé un chiffre d’affaires de 1,621 milliard de dollars américains en 2012, assorti de 171 millions de dollars américains comme résultat d’exploitation.
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