Du fait de la crise, bon nombre d’Espagnols vont chercher du travail ailleurs. Et, cela revêt certains avantages.
Les chiffres sont éloquents : rien qu’en l’espace de l’année dernière, la proportion des Espagnols vivant à l’étranger a augmenté de 5,5 %. Parmi ces émigrants, bon nombre sont des jeunes diplômés et donc compétents dans divers domaines. Ainsi, ils sont potentiellement une source de richesse pour leur pays d’origine, confronté à une crise sans précédent et réduit à une assistance internationale.
Présentement, le taux de chômage y dépasse les 27 %. D’où, de plus en plus de personnes se retrouvent sans emploi. En effet, la politique d’austérité développée par le gouvernement espagnol a étendu les coupes budgétaires à quasiment tous les secteurs : la santé et l’éducation, qui sont réputés pour leurs effectifs importants, ne sont pas épargnées. Pour preuve, 20 000 infirmiers auraient été remerciés entre 2011 et 2012 selon le Conseil général de l’infirmerie.
Ce genre de déboires pousse les Espagnols à partir. Et, comme il y a quelques décennies, l’Allemagne reste l’une des destinations de choix. En 2012, 20 539 personnes venant d’Espagne – dont des Allemands – s’y sont installés, de source officielle. Ainsi, la première économie européenne jouit des qualifications de la plupart de ces émigrants. Pour ne rester qu’au cas de l’infirmerie, 200 000 professionnels de ce secteur sont actuellement recherchés outre-rhin.
Ces arrivées arrangent donc le gouvernement allemand. Mais, aussi le gouvernement espagnol, qui se réjouit de cette mobilité tout en travaillant à rapatrier cette main d’œuvre compétente dans l’avenir. Entre temps, son économie en profite bien : en 2012, les transferts d’argent vers l’Espagne ont presque atteint la barre des 6 milliards d’euros.
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