Jamal Benomar, l’envoyé spécial du Yémen à l’ONU, a fait état hier devant le Conseil de sécurité de la situation particulière du Yémen, où les tendances sécessionnistes dans le sud du pays se font de plus en plus pressantes.
Depuis le mois de février, les manifestations populaires sont de plus en plus fréquentes. Profitant de la pénible transition que traverse le pays depuis le départ du président Ali Abdallah Saleh, des forces sécessionnistes se sont mises à l’œuvre pour remettre à l’ordre du jour l’indépendance du Yémen du Sud. Une manifestation d’envergure, menée par l’ancien président du Yémen du Sud au moment de l’unification du pays, a eu lieu le 21 mai dernier à Aden. Plusieurs milliers de personnes s’étaient rassemblées pour exiger la sécession de leur région. A cela s’ajoute la résurgence d’Al Qaïda dans la Péninsule Arabique. Comme solution à la crise, l’envoyé spécial Jamal Benomar a proposé un dialogue national auquel les leaders du Sud sont bien évidemment conviés. Des négociations sont en cours pour l’élaboration d’une nouvelle constitution et elles pourraient aboutir à l’instauration d’un Etat fédéral divisé en sept régions semi-autonomes, une solution qui devrait satisfaire tout le monde.
Le Yémen actuel est le résultat de l’unification des anciens Yémen du Nord et Yémen du Sud en 1990. Mais dès 1994, une guerre civile, avec le Sud qui réclamait son indépendance, éclata. Le Nord parvint à maintenir l’unité du pays mais le Yémen n’est jamais réellement devenu un Etat unifié et solidaire. Depuis février, des actes de désobéissance civile tels que des fermetures de magasins et d’écoles sont rapportés chaque semaine et ils se soldent parfois par des blessés et des morts.
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