Le 2 Mai dernier, un commando américain, infiltré sur le territoire pakistanais, réussissait à atteindre fatalement Oussama Ben Laden, tout cela, à l’insu des autorités d’Islamabad. Un affront que celles-ci sont encore loin d’oublier. Ainsi, actuellement, elles traquent tous ceux qui auraient contribué à cette opération.
En effet, l’Inter-Services Intelligence (ISI), les renseignements militaires au Pakistan, auraient déjà mis aux arrêts cinq informateurs de la CIA (services secrets américains). Et, parmi ceux-ci figurerait un haut responsable de l’armée pakistanaise, lequel aurait relevé les numéros des plaques minéralogiques des voitures pénétrant la cache de Ben Laden. Une information immédiatement démentie par Islamabad. Le propriétaire d’une maison voisine à celle de l’ancien chef d’Al Qaïda serait également incarcéré pour avoir collaboré avec la CIA. Des signes éloquents de la piètre qualité des relations actuelles entre les USA et le Pakistan.
Ce n’est pas tout. Comme l’avait laissé entendre Ashfaq Kayani, le chef d’Etat-major pakistanais, après le raid américain contre Ben Laden, en menaçant d’influencer le pays à revoir sa coopération militaire avec Washington, aujourd’hui, c’est chose faite : l’armée pakistanaise a annoncé officiellement « une réduction drastique du nombre de militaires américains et des échanges se limitant strictement au renseignement ». En plus, les visas de 120 formateurs américains de la CIA au Pakistan n’ont pas été prolongés.
A voir tout cela, apparemment, l’impérialisme a des limites. Surtout du côté de l’Asie, où la Chine en montre l’exemple parfait. D’ailleurs, le Pakistan semble se rapprocher de ce dernier pays et, de ce fait, s’éloigner des USA. Un projet de construction d’une base navale chinoise à Gawdar est même en gestation. Au grand dam des Etats-Unis.
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