La crise économique affaiblit l’empire du milieu

la_chine_en_criseL’empire du milieu rencontre pour la première fois, depuis plusieurs décennies, ses propres démons économiques. Le champion des croissances titanesques ne sait plus où donner de la tête pour relancer son économie dans un environnement mondial miné par la crise. En effet, la croissance chinoise a toujours été soutenue par ses exportations vers l’Europe et les USA, premiers consommateurs de ses produits. Or, la crise depuis 2008 a ralenti la demande de ces deux grands débouchés des produits chinois.

Au cours de la dernière année, l’excédent commercial du pays a connu une chute d’environ 30%. Aussi, en plus de cette conjoncture mondiale peut favorable, la perte de compétitivité vient scinder ses parts sur le marché mondial. La force de la Chine a effectivement été sa capacité à défier toute concurrence en matière de production low-cost. L’arrivée de certains petits dragons tels que la Malaisie dans ce créneau perturbe l’empire. Le développement d’une classe moyenne et l’afflux des capitaux font que la main d’œuvre chinoise ne soit plus la plus compétitive. A ce rythme, la Chine ne sera plus l’atelier du monde. Par ailleurs, soucieux de développer sa consommation intérieur, le pays a laissé le yuan prendre un peu plus de valeur sur le marché international. Cette force du yuan ainsi que la hausse des salaires n’a pas donné les résultats escomptés, les chinois continuent à épargner au lieu de consommer à tout va comme les occidentaux, c’est dans l’éducation et la culture. Dès lors, le marché interne ne décolle pas et le pays reste cisaillé par une baisse rapide de la consommation extérieure qui n’est pas compensé par la consommation intérieure.

Pékin doit rapidement trouver une solution et reformer son modèle économique. Alors que toutes les prévisions annonçaient un dépassement rapide de l’économie américaine par l’économie chinoise, rien n’est plus évident. L’accord de libre échange entre l’Amérique et l’Europe sera un autre obstacle pour la chine. Le premier dragon d’Asie pourrait bien rester indéfiniment deuxième économie mondiale.