La viande High-Tech

Premier-burger-in-vitro-640x360Un steak de 142 grammes fait aujourd’hui la une des médias spécialisés, et pour cause, il ne s’agirait pas d’un morceau de viande tranché du corps d’une vache mais plutôt d’une culture en laboratoire. Il y a quelques années déjà, les chercheurs avaient annoncé avoir réussi à reproduire de la viande au laboratoire. En termes de composition biologique, tout était au point. Il restait cependant du travail sur la texture et le goût de cette viande in-vitro.

Un scientifique néerlandais aurait réussi ce pari. A Londres, deux goûteurs ont été les premiers à vérifier cela pour le reste du monde. La confection de ce steak High-Tech aura coûté environ 250 000 euros et sa commercialisation à l’échelle industrielle est prévue pour la prochaine décennie.Pour son créateur, Mark Post, il s’agit d’une réponse à un problème alimentaire qui se pose. En effet, le bilan écologique de la production traditionnelle de viande n’est pas flatteur. Le taux de production de gaz à effet de serre est élevé et les capacités agricoles concernées pour la production viande seraient estimées à 70% de la totalité des terres agricoles. Aussi, avec une croissance continue de la population mondiale, la demande en viande aura doublé d’ici 2050.Les partisans de la viande High-Tech se posent donc en sauveurs et non en profanateurs. Cela n’est pas l’avis des éleveurs, ces derniers considèrent Mark Post et sa suite comme des apprentis sorciers qui s’adonneraient à des expériences à la Frankenstein.  A leurs yeux, cette viande ne serait pas seine et ne répondrait pas aux exigences des consommateurs.

Par ailleurs, les chiffres seuls détermineront la pénétration du marché ou pas de ce nouveau venu. Si sa mise en vente sur le marché lui permet de couter moins cher et que la réglementation étatique ne s’y oppose pas, les éleveurs traditionnels auront beau aboyer, la caravane passera. En plus, le scientifique a rappelé qu’il n’y a pas eu manipulation génétique jusque là et que le procédé de culture est déjà courant avec la production du vin ou encore l’utilisation de la levure pour la patte à pain. Des arguments que les éleveurs auront du mal à balayer.

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