Soudan du Sud : le cessez-le-feu, une lueur d’espoir

soudan-sud-cecce-feuJeudi  23 janvier, en début de soirée, à Addis Abeba, les belligérants du conflit sud-soudanais ont signé un accord de cessez-le-feu. Celui-ci intervient après plus de trois semaines de négociations dans un climat tendu entre la délégation du président Salva Kiir et le camp de l’ex vice-président, Riek Machar, dont les troupes respectives s’affrontent depuis la mi-décembre. D’après les analystes, les combats entre les deux camps ont causé  environ 10. 000 morts  et des centaines de milliers de déplacés.
Les pourparlers menés sous l’égide de l’Autorité Intergouvernementale pour le développement ont été houleux et l’accord qui vient d’être signé est loin de résoudre tous les problèmes. La question de la libération des onze responsables politiques proches de Riek Machar, et accusés d’être les auteurs d’une tentative de coup d’Etat, est restée en suspens.
Par ailleurs, rien n’est dit sur l’engagement de l’armée ougandaise aux côtés des troupes gouvernementales, autre sujet d’inquiétude pour les rebelles ainsi que pour certains pays de la sous-région comme le Soudan ou encore l’Ethiopie. Par conséquent, l’accord de cessez-le-feu tant attendu n’est pas en soi une grande avancée comme on pouvait l’espérer. Toutefois, il marque une étape décisive dans la résolution de la crise sud-soudanaise.
En principe, cet accord doit entrer en vigueur dans les 24h qui  suivent sa signature. Ce qui devrait mettre une trêve aux tueries aveugles, au déplacement massif des populations civiles et aux atrocités commises de part et d’autre.
C’est donc une lueur d’espoir et un premier pas important dans la construction d’une paix durable au Soudan du Sud. On le sait, la crise sud soudanaise a des origines bien profondes. Selon le ministre de l’Information, M. Michael Makuei, les délégations se retrouveront dans deux semaines, pour poursuivre les discussions visant à aboutir à la fin définitive de cette crise qui ravage le nouvel Etat d’Afrique.