Iran : Contrats pétroliers avantageux pour les importateurs

zanganehMehdi Hosseini, le responsable du ministère iranien du Pétrole, a annoncé dimanche la préparation par l’Iran, en anticipation d’une levée des sanctions occidentales, d’un nouveau type de contrats plus attrayants pour les compagnies pétrolières internationales.
Ce nouveau modèle de contrat, en cours d’élaboration depuis quatre mois par un comité, doit être finalisé d’ici mai ou juin et devrait être présenté aux compagnies internationales lors d’une grande conférence. Il remplacera les contrats Buy-back appliqués jusqu’alors.
Le responsable iranien a reconnu que ces contrats, appliqués depuis plus de vingt ans, étaient à sens unique et à l’avantage de l’Iran. Ils étaient d’ailleurs fortement décriés par les sociétés étrangères. Proche de ce qui est pratiqué au niveau international, le nouveau modèle de contrat prévoit un maximum de souplesse dans tous les domaines : opérations, coopération, bureaucratie, ainsi que les investissements et leurs plafonds.
Dans l’hypothèse d’un règlement définitif de la crise du nucléaire iranien, et de ce fait d’une levée de toutes les sanctions des pays occidentaux et de celles adoptées par le Coneil de sécurité des Nations unies, l’Iran estime qu’il aura besoin de 150 milliards de dollars au cours des cinq prochaines années pour les opérations d’exploration et de production.
Ces dernières années, en plus de faire fuir les compagnies pétrolières et gazières internationales, le renforcement des sanctions américaines et européennes a fait diminuer sensiblement les exportations pétrolières de l’Iran. La production du pays est descendue à moins de 3 millions de barils/jour, en dépit des importantes réserves iraniennes. Cette démarche iranienne dans le secteur pétrolier va dans le sens des promesses de réconciliation de l’Iran avec les Etats-Unis et l’Europe, faites par le modéré Hassan Rohani avant son élection en juin dernier.

A propos de Fitzpatrick Georges 1537 Articles
Georges Fitzpatrick a été analyste financier, puis journaliste spécialisé dans les marchés émergents pendant plus de 20 ans, il a officié à Wall Street dans plusieurs banques d’affaires de la place New Yorkaise