Les ministres des Affaires étrangères des principaux pays impliqués dans le règlement du conflit syrien, se retrouvent ce jeudi à Munich, dans le sud de l’Allemagne, pour tenter de relancer les négociations de paix plombées par l’offensive du régime de Damas, appuyé par l’aviation russe, contre les rebelles dans la région d’Alep.
Les Etats-Unis et leurs alliés ont l’intention de profiter de cette occasion, pour mettre la pression sur Moscou et Damas afin de les pousser à travailler concrètement à un cessez-le-feu et à contribuer à créer un climat propice aux négociations.
En effet, depuis septembre 2015, la Russie appuie activement, par le biais de frappes aériennes intensives, les troupes de Bachar al-Assad. C’est en grande partie grâce au soutien aérien russe, que l’armée syrienne est parvenue à lancer depuis le début du mois une offensive à Alep, deuxième ville de Syrie dans le nord du pays, « jetant des dizaines de milliers de civils sur les routes » et faisant des centaines de morts parmi les civils, selon les termes des Etats-Unis.
Selon l’Observatoire Syrien des Droits de l’Homme (OSDH), cette offensive a déjà fait 500 morts, dont une centaine de civils. Mais si la Russie a promis de proposer à Munich des « idées nouvelles » pour avancer vers un cessez-le-feu, elle a en revanche, réaffirmé son intention de ne pas cesser ses raids « légitimes » contre des « terroristes ».
La rencontre dans la capitale bavaroise doit également permettre aux participants de discuter sur un accès humanitaire aux villes assiégées par les forces gouvernementales, notamment Alep où les rebelles sont coincés dans les quartiers Est au milieu de 350.000 civils. Mais de nombreux observateurs doutent que cette rencontre aboutisse à un résultat concret car la seule solution face à l’entêtement russe à soutenir Damas, serait une opposition frontale contre Moscou, un risque que les adversaires de Bachar al-Assad, y compris les Etats-Unis, ne semblent pas près à prendre.
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