Les forces de sécurité du Kurdistan irakien ont perpétré un crime de guerre en exécutant massivement des présumés éléments de l’organisation djihadiste de l’Etat Islamique (EI) qu’elles avaient emprisonnés, a affirmé vendredi Human Rights Watch (HRW).
Cette ONG de défense des droits de l’Homme s’est appuyée sur les récits d’un ex-élément des forces de sécurité et de six habitants. D’après ces sources, les combattants kurdes, communément appelés Peshmergas, ont emprisonné des Irakiens et des étrangers dans un établissement scolaire de la localité d’al-Maliha, située à 70 km au nord-ouest de la deuxième ville d’Irak, Mossoul.
Ensuite, les services de sécurité kurdes (Assayech) les ont acheminés vers un centre pénitentiaire de Shiglia, situé à une distance de 45 km, avant de les conduire vers deux sites situés à proximité de la localité de Zumar. C’est là où ils ont procédé à leur exécution et leur enterrement dans des fosses communes.
Les preuves détenues par HRW laissent penser que les services de sécurité kurdes ont procédé à «des exécutions massives, nuit après nuit durant une semaine, de membres de l’EI, tuant un grand nombre et peut-être des centaines de détenus mâles», a indiqué dans un communiqué, la directrice adjointe de HRW pour le Moyen-Orient, Lama Fakih.
Dans la foulée, Mme Fakih a appelé les gouvernements irakien et kurde à mener une enquête sur ces accusations d’exécutions massives et en poursuivre les auteurs et commanditaires.
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